Laëtitia Pachoud, "Encore une marche"
Rencontre avec la Lectouroise de 44 ans qui porte également la casquette de vice-présidente de la Fédération française de rugby "en charge des solidarités."
Pourquoi en êtes-vous arrivée à la candidature au poste de présidente du comité départemental de rugby du Gers ?
Depuis mon travail à la FFR, je suis à l’écoute des clubs gersois et je me suis rendu compte que le CD bosse très bien mais n’a pas entamé une démarche de semi-professionnalisation. Je me rends compte que le bénévolat, qui est extraordinaire et très présent dans le Gers à comparer avec d’autres départements, manque juste d’un petit crochet de professionnalisation que l’on pourrait développer.
C’est-à-dire ?
Aujourd’hui, on sait que les subventions de l’Etat s’arrêtent et qu’il faut prendre le train. Ce train que proposait la Fédération sur la modernisation et le développement économique. En y regardant d’un peu plus près, je vois que les clubs sont prêts à le faire, mais il y a encore une marche. Arrive le POS (Plan d’orientation stratégique du CD 32) qui est la feuille de route des clubs. J’ai demandé à Jean-Louis Munari d’intégrer l’équipe qui va l’écrire en se servant de mes services et compétences en tant que vice-présidente de la FFR.
Le travail n’a pas été facile et très discuté, les avis étant très partagés mais j’arrive à y apporter ma touche. Ce POS, nous allons l’envoyer à la Fédération, pour obtenir la subvention maximale qui est de 22 000 € par an, pendant quatre ans.
Pour en revenir à la présidence, après des débats animés avec Jean-Louis Munari qui était fatigué et ne souhaitait pas se représenter, et avec son accord, j’ai fait acte de candidature tout en ayant l’aval de la Fédération. Puis avec les élections nationales, régionales et maintenant départementales, le président Laporte a dit "partout où on doit être, il faut y être". Je porterai donc la liste à tendance Laporte sur le Gers.
Le rôle des comités départementaux doit-il encore évoluer ?
Pendant très longtemps, les comités départementaux ont été étouffés par les comités territoriaux. On ne déléguait aux départements que trois tournois par an et des actions avec les clubs, alors qu’aujourd’hui on leur demande d’être au cœur du projet de la Fédération, ils sont décisionnels, ont des prérogatives et ce sont eux qui dynamisent les territoires.
Nous serons 17 membres (37 avant modification des statuts) pour le comité directeur, avec la volonté d’animer et d’ouvrir la possibilité à tout licencié FFR d’intégrer la quinzaine de commissions, qu’il soit bénévole, joueur ou dirigeant. C’est un esprit d’ouverture et pour cela nous allons faire des informations dans les clubs et nous allons tout faire pour que chacun trouve sa place à l’intérieur de la quinzaine de commissions pour faire vivre le rugby gersois. Tous les clubs seront représentés bien évidemment.
Comment trouvez-vous le rugby dans le Gers ?
Aujourd’hui, on est quand même bien servi, trois clubs en Fédérale 1, deux en Fédérale 2 et quatre en Fédérale 3, c’est beau pour le Gers, département rural, sans oublier les dix-sept de séries. On est représenté à tous les échelons amateurs. Je trouve que nous avons un rugby qui fait vivre notre territoire, mais qui commence aussi à entrer dans le dur.
Avant, on allait au rugby de père en fils, on souffrait moins du manque d’effectif, mais depuis quelques années nos enfants ont une manière différente de fonctionner. On a moins d’effectifs. Il y a un vieillissement. Et on n’a pas forcément l’envie d’opter pour un rôle de dirigeant ou bénévole. On sait que cela n’existe plus !
A nous de redevenir "sexy" et faire que ceux de chez nous restent dans nos clubs.
Comment ?
Le rôle du comité départemental, à mon sens, est de faciliter la vie des clubs, qui ne doivent avoir qu’à se soucier d’eux-mêmes, à proprement parler, avec la politique qu’ils veulent donner. Certains voudront tendre vers ce que leur propose la Fédération pour intégrer le XXIe siècle, d’autres voudront rester club de sport uniquement.
Le comité départemental doit aider chaque club à se structurer et à trouver la place qu’il aura choisie dans le paysage.
"La première femme directrice de match"
Comment êtes-vous arrivée au rugby ?
Mes débuts avec le rugby commence vers l’âge de 15-16 ans parce que mon "pote" jouait au rugby et on suivait avec des amis (es) les juniors de l’époque. Ensuite, ma maman a rejoint l’équipe des dirigeants et après un petit exil à Fleurance avec nos copains on est revenu à Lectoure. C’est tout naturellement que nous avons intégré à notre tour l’équipe dirigeante. Nous avons été actifs au sein du club en tant que bénévoles pour toutes les tâches courantes autour du club.
Vous avez été ensuite la première directrice de match du Comité Armagnac-Bigorre…
Je suis, en effet, la première femme directrice de match, il n’y en avait pas eu avant et j’ai commencé à l’âge de 20 ans. A l’époque, j’étais une supportrice qui avait de la voix et c’est là qu’un de mes oncles m’a interpellé un jour en m’indiquant que "je n’avais qu’à aller voir comment cela se passait en bas". Du coup, je l’ai pris au mot. J’ai appelé le Comité Armagnac-Bigorre car j’avais lu dans le journal qu’il recherchait des délégués de match. C’était l’occasion et j’ai fait ma première réunion de la commission tenue par M. Louit. Ce fut une période au cours de laquelle j’ai fait des rencontres avec de magnifiques personnes. Déléguée, je l’ai été durant dix-sept ans, avec 486 matchs au compteur, avant de décider d’arrêter. J’avais eu comme parrains les Auscitains Gabriel Petit et Marc Darroque.
Ce fut ensuite la consécration avec l’intégration à la FFR…
Avant d’être élue à la FFR, j’ai d’abord été élue au Comité Armagnac-Bigorre où j’ai effectué deux mandats mais en 2014-2015 j’ai décidé d’arrêter car le rugby que l’on proposait ne me convenait plus, je ne m’y retrouvais pas. Est arrivée ensuite la campagne électorale avec la candidature de Bernard Laporte dont on entendait les prémices. Je me suis alors dit "je vais aller voir les trois candidats". Il s’avère que quand Bernard Laporte est venu à Lourdes, je ne pouvais pas m’y rendre. Je suis allée à Pouyastruc pour Alain Doucet et à Miélan pour Pierre Camou. Bernard Laporte, je suis allé le voir à Bordeaux avec Alain Azpiroz (1) qui m’a proposé de m’accompagner. J’avais fait le tour d’horizon et c’est à ce moment-là que le même Alain Azpiroz m’a demandé d’être la référente de Bernard Laporte pour le département du Gers. A l’époque, avec mon boulot et ma boutique, c’était un peu compliqué, mais j’ai accepté, même si je me disais que cela allait être compliqué face à Alain Doucet. J’ai dit oui et j’ai fait la campagne pour Bernard Laporte, mais sincèrement sans aucune attente en retour. Et à la fin de la campagne, en octobre, ma mission était terminée. J’avais juste la satisfaction de l’avoir menée à bien.
Et ensuite ?
Puis surprise, début novembre, coup de téléphone du docteur Serge Simon en personne qui me propose le poste de vice-présidente à la Fédération. Je tombe un peu des nues en lui disant : "vous avez bien réfléchi ?" J’ai donc accepté, avec l’aval de mes proches. Et j’ai appris peu de temps après que c’est avec le soutien et sur proposition d’Alain Azpiroz que j’en étais arrivée à cette "consécration", si l’on peut dire. Je lui en serai toujours reconnaissante.
"Volonté de rajeunir"
Jean-Louis Munari, que tout le monde appelle "Luis" derrière les mains courantes, a décidé de ne pas se représenter à la tête du comité départemental de rugby du Gers. Et il ne tarit pas d’éloges sur celle qui doit lui succéder : "Je suis heureux que ce soit Laëtitia Pachoud qui prenne ma succession. C’est très bien. Tout se passe bien avec elle. Je suis content car elle est dynamique tout en étant au fait du rugby et de ses tenants et aboutissants. Je n’ai qu’à me louer de cette reprise, je ne serai pas élu, mais je resterai à disposition s’il le faut. Dans sa liste il y a un bon amalgame d’anciens mais beaucoup de nouveaux et de nouvelles. C’est sa volonté de rajeunir le groupe".
« Une question de survie »
En Honneur, Lectoure devait accueillir Mauvezin, dimanche dernier, pour le derby de la Lomagne. Lilian Giordano, coprésident de l’USL avec Gilbert Lepetit, donne son point de vue. Mais il est évident que désormais le premier match à gagner c’est bien celui contre la pandémie :
"A Lectoure, nous étions favorables à un arrêt momentané du championnat ; qui plus est avec le confinement qui vient de tomber ; le temps que la situation sanitaire s’améliore et pour deux points de vue fondamentaux. D’une part au niveau de la compétition qui devenait de plus en plus compliquée ; la preuve, la semaine dernière il y a plus de 40 % des rencontres qui ne se sont pas jouées ; en sachant que des reports étaient encore prévisibles si cela avait continué… La situation était tronquée envers des clubs qui avaient plus joué que d’autres.
Le deuxième élément est financier pour nous, clubs amateurs. Par exemple nous qui devions recevoir Mauvezin, dimanche dernier, pour le derby, jouer ce match à huis clos c’est minimum au moins 4 000 euros de bénéfices qui ne rentrent pas dans caisse du club…
C’est une question de survie, cette manne est indispensable pour nous. Et ensuite pour les joueurs il y a ce lien social à l’intérieur du club, avec les dirigeants, les supporters… Jouer à huis clos c’est quelque chose qu’ils allaient avoir du mal à vivre. Nous sommes un rugby de formation avec nos jeunes, c’est un club famille fait de convivialité auquel nos joueurs adhèrent à 100 % et qui nous porte."
Paroles de présidents
Patrick Bayle, président du VVAL’XV (3e et 4e séries): "De toute façon, il n’y avait pas d’autres solutions, sans vestiaires, pas de réception et autre, ce n’était pas jouable. C’est surtout les vestiaires, car nous n’avons pas de terrain synthétique. Et puis il faudra que l’on nous donne une solution pour que l’on puisse s’entraîner au mois de décembre. On ne peut pas reprendre le championnat en janvier sans s’entraîner… Et puis il faut voir aussi comment va évoluer la situation sanitaire. Si dans quinze jours ça se calme, ce qui n’est pas sûr, on pourra peut-être se projeter… Nous étions sur une bonne dynamique mais le Covid nous a rattrapés et c’est dommage, mais c’est ainsi. Il faut suivre les recommandations pour, dans un premier temps, freiner cette épidémie".
Le mot des Présidents
La saison 2020-2021 débute après une année des plus difficile pour notre club entre la construction des tribunes, l'annulation du festival pyrotechnique et la pandémie qui à touchée la planète dont notre petite bourgade.
Chez les jeunes, le très bon parcours de la saison passée des U16 qui finissent 2ème de poule et les U19 1er de poule nous permet cette année de retrouver deux groupes plus aguerris. A noter la bonne santé de notre école de rugby mené en ce sens par Michel Darparens entouré d'une équipe éducatrice très investie.
Le club se donne les moyens d'évoluer, que ce soit sur le plan administratif, financier, sportif, ou encore dans sa communication, nous devons garder à la fois notre enthousiasme et notre lucidité, c’est à ce prix que nous pourrons encore progresser.
La construction des tribunes véritable bol d’air est un outil formidable pour la pratique de notre sport favori, salle de convivialité, vestiaires aux normes, étaient vraiment devenus indispensable.
Enfin, ne perdons pas de vue que le rugby est un loisir, il ne doit être source que de plaisir. Le plaisir se cultive, son terreau est un mélange de don de soi, d’amitié, de solidarité et de convivialité.
Bonne saison à toutes et à tous,
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Secretaire
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AEBERHARD | Simone | |
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BAYONNE | Patrick | |
BENZIE | Norma | |
BENZIE | Yann | |
BETTIN | Morna | |
BETTIN | Angelo | |
BETTIN | Edwige | |
BETTIN | Audrey | |
BETTIN | Bruno | |
BETTIN | Gwenaelle | |
BETTIN | M-Hélène | |
BETTIN | M-Rose | |
BETTIN | Gaby | |
CANDELON | Serge | |
CANDELON | Véronique | |
CARRAU | Christian | |
CARRIE | Christophe | |
COLLODEL | Francis | |
COLLODEL | Francoise | |
DARPARENS | Alain | |
DARPARENS | Michel | |
DELAERE | Bettina | |
DELILLE | Serge | |
DUBROUE | Alain |
|
ESPARBES | Cathy | |
ESPARBES | Jacques | |
FAGET | Maryse | |
FAGET | Claude | |
GANTENBEIN | Joëlle | |
GENSAC | Alain | |
GIORDANO | Gisèle | |
GIORDANO | Lilian | |
LACOSTE | Alain | |
LAFFOURCADE | Robert | |
LAFFOURCADE | Véronique | |
LAILLE | M Noelle | |
LAPORTE | Dominique | |
LASSERRE | Christine | |
LEOUTRE | Pierre | |
LEPETIT | Gilbert | |
LOUBERY | Cathy |
|
LOUBERY | Christian | |
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MARTI | Pascal | |
MAZZONETTO | Pascal | |
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MATEOS | Sylvia | |
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PICAT | Patrick | |
PICAT | Jessy | |
POMES | Thierry | |
RICARDE | Francis | |
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SABBADIN | M-Luce | |
SABBADIN | Marine | |
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TALLES | Fabrice | |
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